Vous avez fait quoi, vous, pour la Saint-Valentin? Cette fête que l’on se sent obligé de ne pas beaucoup… aimer mais où en même temps on se sent obligé de faire quelque chose, histoire de marquer le coup. C’est complexe, non? Surtout quand on est amoureux et qu’on a quand même envie de le montrer… J’ai donc préparé hier soir un petit repas pour mon amoureuse, même si le Meursault 1991 sorti de cave avait tourné et que le champagne appelé à le remplacer avait le goût de bouchon. Il y a des soirs où la malchance s’installe. Heureusement, le thon, lui, était à la hauteur de l’entrée.
Pour trouver le thon juste, il ne faut pas lésiner, le choisir d’un beau rouge foncé synonyme de fraîcheur, ne pas fréquenter de vagues officines où on le vend en promotion à prix cassé. Mon poissonnier favori l’avait coupé en tranches fines, je l’ai simplement posé bien à plat sur des assiettes. Je l’ai arrosé généreusement mais pas trop de jus de citron vert, d’une belle huile d’olive qu’on avait achetée en Provence cet automne, de gros sel et de quelques tours de moulin à poivre. J’ai ciselé de la coriandre fraîche que j’ai déposée avec attention. Et voilà. Simple comme l’amour.